Etape 5 : Fréquence NAV (1).
Dimanche 14 Septembre 1300, Albi
le Sequestre
...
qui si au demeurant parait simple, n'en est pas moins montagneuse.
L'indice indique qu'il faut retrouver 3 bâtiments blancs près
de la côte. M'étant attardé sur la bouée
dans la Marina, je me rappelle de ces bâtiments, et décide
de tracer un point sur la carte pour le départ depuis l'aérodrome
militaire où ils sont situés. A partir de là,
selon les indications, je dois suivre un cap au 288, donc quasiment
à l'ouest, ce qui inévitablement va me faire plonger
dans le coeur des Pyrennées. J'ai foi en la réparation
de Jipé sur le Piper et je fais bien le plein au cas où...
Un coup d'oeil sur le lac
de Montbel que je dois survoler, et enfin l'Ariège
que je dois atteindre... Tout est paré, je monte dans le
Piper pour la seconde fois de la journée, mets en route et
commence à rouler pour la 33...
Une
fois arrivé sur les bâtiments plus à l'est,
je m'applique à faire une verticale au dessus du terrain
et je prends immédiatement le cap au 290 (mais un peu moins
quand même) pour tenter de prendre un cap au 288. Allez donc
tenter de prendre un cap aussi exact avec un Arrow !! Tout en préparant
une montée progressive vers 10 000 pieds, je reste concentré
sur le cap à suivre et assure la sécurité de
mon espace aérien. Perpignan est une zone balnéaire
assez fréquentée et desservie par de nombreuses lignes
aériennes virtuelles. Le badin ne dévissant pas des
90 knots, quelques corrections légères pour le cap,
et je commence à rentrer dans la chaine, des Pyrénées.
A ma gauche des sommets culminant presqu'à 9600 pieds, le
paysage est tout simplement magnifique. Je suis seul sur la fréquence
et je me prends à rêvasser. Je revois Jipé chantant
hier soir "c'est
la Mère Michelle" à une fille de bonnes intentions
qui dû s'appeler Michelle vous vous en doutez, tandis que
Dominique titubant de part et d'autres vers le comptoir reprenait
en coeur, en s'arrêtant lors de ses culs-secs à la
tequila afin de reprendre son souffle...
Une
tâche bleue se dessine au loin dans ce paysage défraîchi
des hautes montagnes sur la gauche et je reconnais le lac de Montbel.
Je modifie légèrement le cap vers la droite pour faire
une verticale et m'assurer qu'il s'agit du bon lac. De nombreux
bateaux y figurent et je n'ai plus de doute. Prochain objectif,
l'Ariège. Je jette un oeil sur le moteur, qui ne semble plus
souffrir pour le moment. Je sens le frais de la montée mais
le soleil qui tape à travers la bulle du cockpit réchauffe
nettement l'air ambiant et j'entrouvre légèrement
l'une des ventilations côté copilote.
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