Etape 5 : Fréquence NAV (2).

Je capte par intermittence le NDB de Pamiers et je constate que je me rapproche de l'Ariège. Le DME de Perpignan m'aide à connaitre les nautiques parcourus et je ne devrais pas tarder à descendre légèrement pour commencer la quête du voilier perdu sur cette rivière. Et puis, enfin, j'aperçois dans une vallée une rivière venant des montagnes. Je vérifie avec la radiale du VOR de Toulouse, et constate et que la position convient. Je descends donc afin d'avoir un visuel sur une coque flottante.

Me rapprochant de Pamiers, je passe sur la fréquence et je n'entends que le "Pil" de Pamiers faisant de l'autoinformation sur la Drop Zone pour du largage. Je ne reconnais pas le pilote qui effectue les largages, mais je renseigne toutefois sur ma position et avertis que je resterai à gauche de l'Ariège pour le transit à 2500 pieds au QNH. Quelques bateaux de pêcheurs mais pour l'instant pas de voilier en vue. Je poursuis donc sur cette voie d'eau, traversant des villages, des forêts, des routes, mais toujours rien. Arrivant bientôt sur l'intersection de la Garonne, je commence sérieusement à me poser des questions : et si le voilier en question était plus en amont ? et si j'étais parti trop tôt pour suivre le cours de l'Ariège ? Je poursuis croisant une église par-ci, un village par là, et puis j'aperçois l'Ariège se déversant dans la Garonne. Bon, je me prépare à faire demi-tour de 180° (pléonasme), quand tout à coup, j'aperçois un voilier accosté juste à l'intersection. J'annule mon demi-tour, poursuis sur l'axe initial et tout en effectuant une verticale, je réalise qu'il ne peut s'agir que de ce bateau.

Durant ce vol pyrénéens, j'avais déjà effectué le calcul du jeu de dés : le 421. Pas compliqué d'inverser les 2 premiers chiffres, je prends donc un cap au 241 par la gauche, et à quelques nautiques tout en observant la carte et l'horizon, je peux apercevoir l'aérodrome de Muret. Je m'annonce en autoinfo et prépare mon atterrissage après une verticale terrain afin de reconnaitre les lieux.